mercredi 30 janvier 2008

Thailande - 4 nuits à Chiang Mai

Chiang Mai

On m’avait dit beaucoup de bien de Chiang Mai. Mon Lonely Planet y dénombrait une quantité monstrueuse d’activités de toutes sortes : visite de temples, rafting, équitation, escalade, vélo, kayak, promenade à dos d’éléphant… Il semblerait que l’on peut y rester longtemps et ne jamais s’ennuyer. C’est donc dans cette optique que nous y sommes arrivés, il y a de cela quatre jours. Une fois sur place, on s’est vite aperçu que la réalité est fort différente. Il faut dire que nous venions tout juste de passer une semaine à visiter les impressionnantes ruines d’Ayuthaya et de Sukhothai. L’idée de parcourir les mille et un temple de Chiang Mai y perdait grandement de son charme et de son intérêt. Ceux qui me connaissent savent pourtant que j’en suis généralement friand. Toutefois, j’avais besoin d’autre chose, mais quoi ? En ce qui concerne les activités en nature, les prix sont exorbitants. Elles se déroulent généralement dans la région plus au nord que nous atteindrons de toutes manières dans quelques jours. Une fois rendu par nos propres moyens, les prix seront plus raisonnables.



À Chiang Mai, trop c’est comme pas assez. Donc, comment se fait-il que j`y suis demeuré quatre jours ? Qu’est ce qui a bien pu me retenir pendant tout ce temps. La réponse est simple, j’y ai fait des rencontres. Dans ma mémoire, la ville de Chiang Mai ne sera ni temples, ni ruines, ni marchés, mais prendra la forme de visages. Ceux de Mathias et Alexandre, de Franck, de Stéphane et Stéphanie, d’Emma-Kate et évidemment celui de Lina. Tous ensemble sur le toit du Guest House ou au Babylon, assis à une table ou autour d’un feu, discutant de religion ou de sexe, avec à la main un whisky ou un pétard… et ce jusqu’au petit matin. Ce que j’ai trouvé à Chiang Mai ne figure dans aucun guide touristique et c’est ce qui rend mon expérience unique et inoubliable.

vendredi 25 janvier 2008

Thailande - Photos - Ruines

Chiang Mai

Les ruines d'Ayuthaya



Les ruines de Old Sukhothai



4 mannequins a Sukhothai



Si Satchanalai ou Sukhothai part 2

mardi 22 janvier 2008

Thailande - Photos- Kanchanaburi

Kanchanaburi

Ballade à vélo aux abords de la rivière Kwaï




Visite des ruines de Prasat Meuang Singh




Baignade au parc national d’Erawan

lundi 21 janvier 2008

Thailande - Douze minutes au Cambodge, imaginez un mois !

Bangkok

Votre visa thaïlandais expire dans quelques jours et vous devez sortir rapidement du pays. Avez-vous déjà songé au Cambodge ? Endroit tout désigné pour éviter au falang (étranger) le statut de touriste illégal. Imaginez la scène. Départ de Bangkok tôt le matin pour rejoindre la frontière à bord d’un luxueux autobus. Après seulement quatre heures de route, une multitude d’activités vous attendent au poste frontalier.

Tout d’abord, dès la descente d’autobus, on vous accueille en vous mentionnant l’existence de frais supplémentaires afin d’accélérer le processus et ainsi éviter la fâcheuse possibilité de voir son autobus regagner Bangkok sans vous. Le refus de payer vous fait gagner quelques bath mais vous procure également un certain stress, sentiment fort inconfortable dont le grand voyageur s’évertue continuellement de fuir. Pour ne rien manquer de cette expérience, il est grandement conseillé de porter au poignet gauche ce drôle de bracelet indiquant l’heure exacte que l’on appelle une montre. Après tout, passer les douanes sans contraintes de temps serait beaucoup trop facile (tout comme obtenir son extension de visa au bureau de l’immigration de Bangkok !).

Première étape : quitter la Thaïlande. Simple formalité pour le voyageur car il ne suffit que d’un visa toujours valide ainsi que de quelques minutes de patience. Afin de souligner cette journée mémorable, on ajoutera à cette occasion plusieurs tampons dans votre passeport. Sourire aux lèvres, vous entrerez une sorte de no man’s land où les enfants mendient devant d’immenses casinos. Le sourire s’estompe, vous ne savez plus très bien où vous êtes…

Seconde étape : entrer officiellement au Cambodge. Obtenir son visa d’entrée est chose facile. On vous prend en photo, on vous prend 1200 bath (40$) en échange de quoi on estampille généreusement votre passeport. Le processus quoique simple paraîtra beaucoup trop long pour tout voyageur bousculé par le temps. Debout, faisant la file, vous économiserez quelques secondes en portant votre attention de l’autre côté de la rue, sur le poste qui vous fera sortir du pays et ce, avant même d’y avoir mis les pieds.

Ça y est ! Vous êtes au Cambodge. C’est alors que vous vous apercevrez qu’un territoire ne suffit pas pour faire un voyage, il faut aussi du temps. Ces douze minutes passées en cette terre nouvellement conquise vous auront certainement offerts quelques clichés inoubliables, mais vous comprendrez vite qu’il vous faudra absolument y revenir…



Troisième étape : sortir du Cambodge. Pour le voyageur, le processus paraît totalement absurde. En plus d’offrir une source de revenu, ces formalités administratives créent une multitude d’emplois des deux côtés de la frontière. Pour des raisons plutôt évidentes, quitter un pays duquel on vient tout juste d’entrer ne pose pas vraiment de problème. Après tout, vous avez à peine eu le temps d’enfreindre une loi cambodgienne. Le temps d’apposer quelques nouvelles étampes dans votre passeport et vous aurez déjà regagné le territoire neutre, la zone très grise…

Quatrième étape : entrer en Thaïlande. La file vous semblera trop longue, l’attente interminable. Les interrogations seront nombreuses. Le retard sera-t-il important ? L’autobus vous attendra t-il ? Le douanier de droite est-il plus rapide que sa comparse de gauche ? Pourquoi les téléviseurs accrochés au plafond font face aux douaniers et non pas à la foule qui attend patiemment ? Que se passera t-il si vous traversez en courant ? Allez-vous avoir assez d’espace dans votre passeport pour toutes ces nouvelles étampes ?

Vous trouverez réponse à la plupart de ces questions et vous remonterez gentiment dans l’autobus qui vous rapportera à Bangkok. Exténué par cette folle journée, vous vous endormirez, rêvant fort probablement aux trente prochains jours que votre nouveau visa vous permet de passer en Thaïlande.

dimanche 20 janvier 2008

Thailande - Ces lieux qui font rêver

Bangkok

Delhi, Jaisalmer, Varanasi, Londres, avant de visiter ces villes, je les ai imaginé. Ces lieux fascinants évoquaient en moi des images, des couleurs, des impressions diverses. La beauté du voyage réside justement dans la confirmation de ces représentations imaginaires. Florence est-elle à ce point splendide ? Le Machu Pichu autant mystérieux ? Tokyo autant lumineux ? Quant est-il de la réalité ? Avons-nous le droit d’être déçu ? Après tout, la déception provient de nos attentes, jamais de la réalité. Le voyageur peut avoir été mal informé, il peut avoir imaginé le lieu autrement, il est le seul responsable de cette désillusion.



Puis-je blâmer Bangkok pour ce qu’elle est ? Je l’avais certes imaginée différemment. Elle est beaucoup plus riche et moderne que je le croyais (cette observation s’applique également à tout le reste du pays. Je vous en reparlerai plus tard). La cité des anges est immense, ordonnée, relativement propre, si on exclut le Chao Phraya, le fleuve qui traverse la ville et qui transporte quotidiennement des dizaines de milliers de citadins sur des bateaux aux normes environnementales parfois douteuses. Dans les rues, une armée de taxis multicolores défile sans relâche à la recherche d’une prochaine course. Les véhicules sont étincelants, ils paraissent sortir tout droit du concessionnaire automobile. Certains sont même montés de façon à faire l’envie de tout bon adolescent du 450.



Le jour, Bangkok semble avoir bien peu à offrir. Au delà des incontournables temples et palais royaux que les touristes prennent d’assaut sous une humidité accablante, il y a le musée national véritable porte d’entrée à l’histoire thaï. Malheureusement méconnu, ce passé riche et intéressant interpelle l’historien curieux (ou le curieux historien) que je suis. Car pour moi voyager, c’est aussi observer, apprendre et parfois comprendre. Le voyage est la nourriture du curieux, ça devient vite une drogue pour l’assoiffé de connaissance.




La nuit, les anges vont se coucher, Bangkok est fidèle à sa réputation. Certains quartiers sont torrides, les jupes y sont courtes, les mœurs y sont légères et brefs sont les préliminaires… Sans entrer dans les détails, y’en a pour tous les goûts dans le quartier de Patpong. En échange de quelques centaines de bath et d’un seul et très grand malaise, on peut assister à une partie de ping-pong sans raquette. L’historien est curieux mais quand même !



Voyager ne signifie pas nécessairement la destruction du rêve au profit de la réalité. En parcourant notre monde, le voyageur apprend l’existence d’une multitude de nouvelles destinations. Donc contrairement à ce que la logique laisse entendre, plus tu voyages, plus il te reste de lieux à explorer. Ainsi, il existera toujours d’énigmatiques contrées et de fabuleuses cités pour alimenter l’imaginaire du globe-trotter. Pour ma part, Ventiane, Phnom Penh, Hanoi, Katmandou, Beijing et Oulan-Bator sont autant d’endroits qui me font encore rêver.

mardi 15 janvier 2008

Thailande - Après l’eau, le feu.

Koh Lanta

Si vous vous souvenez bien, je vous ai dit que la rencontre avec Colin a été déterminante. En effet, ce sympathique français m’a montré bien plus que la plongée. Il m’a initié à une nouvelle passion : le Fire Staff ou bâton de feu. Comme je l’ai mentionné précédemment, il s’agit d’un bâton aux extrémités enflammées que l’on fait tournoyer rapidement. Accompagné de musique, l’effet est tout simplement grandiose. Colin a une certaine longueur d’avance, il a débuté au Laos il y a quand même 2 ans et demi. Il est vraiment impressionnant. Avant de partir de Koh Lanta, je lui ai demandé de me faire un bâton pour pouvoir m’exercer. Depuis ce jour, presque tous les matins (quand c’est possible!), je m’exerce au maniement du bâton. Surtout, ne vous inquiétez pas, je ne m’entraîne pas avec le feu (exception faite de ces quelques photos ici-bas). Mon bâton n’est même pas conçu à cet effet. De retour à Montréal, si j’éprouve autant de plaisir et si je deviens assez expérimenté, je me fabriquerai un vrai bâton de feu.



Pour le moment, j’adore ces séances d’entraînement matinales. Sur les bords de la rivière Kwaï ou devant les ruines de Sukhothai, les écouteurs de mon Ipod sur les oreilles, je m’exerce avec un bonheur immense. En plus d’être une activité zen et extrêmement relaxante, je dois dire que je suis agréablement surpris par la rapidité avec laquelle je progresse. Il n’y a pas un matin où je ne réussis pas un nouveau mouvement. Je ne suis pas encore un pro mais je m’améliore.

jeudi 10 janvier 2008

Thailande - La mer, une surprise de Thaï

Koh Lanta

J’ai toujours su que j’aimerais la plongée. Avant mon départ, je m’étais même renseigné pour obtenir ma certification. J’aime la nature, la mer, le soleil, les promenades en bateau, les poissons et les bikinis (je m’en confesse!). La plongée, c’est un peu tout ça à la fois. Mais c’est avant tout la rencontre avec un monde nouveau, totalement différent de celui que nous connaissons. Voilà pourquoi il faut bien nous préparer. La plongée n’est pas une activité dangereuse si elle est pratiquée de manière responsable (cette réflexion, je l’avoue, a pour but de rassurer ma mère, mais il n’en demeure pas moins que c’est vrai!). Donc voilà, Karine et moi avons étudié minutieusement le manuel. Une fois que le contrôle de flottabilité, l’équilibrage et la narcose à l’azote n’ont plus de secret pour nous, il est temps de plonger… (ce jeu de mots est tellement mauvais que j’ai décidé de le garder, tout comme mon titre d’ailleurs).

Le moment que j’attendais depuis longtemps, j’allais enfin respirer sous l’eau. L’énervement était à son comble. J’étais peut être un peu stressé à l’idée de faire certains exercices tels que retirer le masque pour ensuite le remplir d’air à nouveau. Malgré tout, j’ai réussi avec une facilité dont je fus le premier étonné. Karine de son côté, semblait beaucoup plus anxieuse. Dans l’eau, elle n’arrivait pas à se calmer et à respirer normalement. Nous sommes donc tous remonté à la surface. Elle disait qu’elle ne se sentait pas confortable et qu’elle craignait paniquer dans l’éventualité d’une complication sous l’eau. Elle s’excusait mais c’est vraiment pour elle que je trouvais ça dommage. J’ai essayé de la calmer un peu mais je ne voulais pas non plus la pousser contre son gré. Après tout, elle était la seule qui pouvait prendre cette décision. Trente secondes plus tard, elle était sur la plage, probablement partagée entre le soulagement et la déception. Par la suite, elle m’a confié qu’elle était terriblement fâchée contre elle-même. Colin et moi avons exploré un peu mais la plage n’offre pas des conditions idéales : peu de vie marine et une visibilité très réduite. Malgré tout, respirer sous l’eau pour la première fois est une sensation extraordinaire. En sortant de l’eau, j’avais déjà hâte à la prochaine fois.

Les choses sérieuses débutaient en cette seconde journée. On a pris le bateau pour un trajet de deux heures vers les îles Koh Haa. Ayant perdu mon binome (mon partenaire de plongée en la personne de Karine…), je fus jumelé à un belge du nom de Kenneth, un chic type. J’ai également hérité d’un nouvel instructeur : Ben, un jeune français de Saint-Malo. Quoique vraiment cool, Ben était moins expérimenté que Colin et ça se voyait un peu. Dès la première plongée en Open Water, j’étais amoureux. Amoureux de ce spectacle fabuleux. Les poissons sont partout. De toutes les formes, de toutes les grosseurs, de toutes les couleurs, ils se promènent parfois seuls, parfois en bancs gigantesques. Certains sont craintifs, d’autres viennent tournoyer autour de nous. On en voit qui pourchassent vigoureusement certains autres (généralement plus petits). Il y en a vraiment partout autour, à droite, à gauche, en avant, en arrière, au dessus, en dessous. Plusieurs se cachent parmi les coraux ou les végétaux du fond marin. Les minuscules poissons clowns (Nemo) se dissimulent dans les anémones, les murènes géantes se terrent dans les cavités rocheuses, les raies se camouflent sur le fond sablonneux, la nature a décidemment bien fait les choses sous l’eau.



Lors de mes quatre plongées nécessaires pour obtenir ma certification, j’en ai vu des poissons : des poissons coffre jaune, des barracudas, des poissons trompette, des anges de mer imperial, des cuttlefish, des rascasses, des masked porcupine fish, des pieuvres, des poissons perroquets.. Après avoir vu tout ça, et surtout après avoir réussis tous les exercices, j’ai officiellement reçu le titre d’Open Diver. Il fallait bien célébrer !!!



Le soir même, les trois filles, Colin, quelques nouveaux amis et moi avons fêté en grand dans un bar sur la plage. C’est à cette occasion que Colin a offert à Karine de tenter sa chance pour une seconde fois. Elle qui s’en voulait d’avoir laissé tomber lors de la première fois, c’était l’occasion rêvée. Tout le monde l’encourageait à réessayer de nouveau. Je lui dis qu’elle avait tout à gagner car même dans l’éventualité où le malaise se répétait, cette fois, elle saura qu’elle aura tout tenté et que finalement, la plongée n’est peut-être pas son truc. Avant de partir, Colin lui dit : « Alors, on se voit demain ? ». Que pensez-vous qu’elle a répondu ? Que pensez-vous qui s’est passé le lendemain à la plage ? Karine a-t-elle su relever le défi ? Non mais, pensez-vous vraiment que j’en aurai fait une histoire si elle n’avait pas réussi… Je suis pas sadique !!! Je vous ferai remarquer que je voyage toujours avec les filles et qu’elles lisent mon blog. D’ailleurs, ce texte a d’abord été approuvé par la principale intéressée avant publication.

Normalement, nous devions quitter Koh Lanta sous peu mais nous étions prêts à attendre pour que Karine obtienne sa certification. J’étais très content pour elle car je savais quel beau cadeau elle venait de s’offrir. J’étais très heureux car j’allais profiter de ces quelques jours supplémentaires pour plonger de nouveau et ainsi en découvrir davantage sur ce monde qui venait tout juste de s’ouvrir à moi. Deux jours, quatre plongées additionnelles et des surprises à la tonne.



Annick et Chantal aussi profitent de l’occasion et nous accompagnent sur le bateau pour venir faire du snorkeling dans le lagon. Tous ensemble à bord du navire, on s’est bien amusé. Que la vie est dure !!! Lors de ma cinquième plongée en carrière, j’ai fait la rencontre d’un requin, mon tout premier. Cet animal a bien mauvaise réputation, le nom à lui seul est terrifiant. Le requin léopard que j’ai vu n’avait rien d’un monstre, il reposait tranquillement au fond. J’aurais aimé voir son corps immense et majestueux nager en plein océan. Il n’avait pas la tête à ça et ce n’est pas moi qui vais lui pousser les fesses…



Sixième plongée, autre moment magique, nous croisons (nous étant moi et mon binôme Ben) une tortue se déplaçant gracieusement sur le récif en quête de nourriture. Elle est tout simplement magnifique ! Je pourrais l’observer pendant des heures. Malheureusement, je n’ai pas assez d’air pour ça, nous continuons notre chemin. La chance me sourit car juste avant de remonter, nous en rencontrons une deuxième. Elle nous fait même le plaisir de nous accompagner à la surface pour prendre une bouffée d’air. Wow ! Quel spectacle !



De son côté, Karine fait ses premières plongées en Open water (en plein océan). Tout va bien, elle ne lui reste qu’une seule journée avant d’obtenir le titre de Diver. Le lendemain, ma septième plongée est plutôt « ordinaire ». Je ne fais la rencontre d’aucune nouvelle espèce. Enfin, rien de notable. On voit tellement de vie marine qu’il est impossible d’identifier et de se rappeler de tout ce que l’on rencontre. Voilà pourquoi plusieurs plongeurs apportent une caméra sous l’eau. On m’a dit qu’il était très difficile de prendre de bonnes photos sous l’eau. Pour des clichés nets, on doit premièrement demeurer immobile, chose beaucoup plus simple qu’à dire qu’à faire. Il faut également savoir approcher les sujets sans les effrayer ou les contrarier, une murène contrariée peut rapidement croquer la caméra ou les doigts qui la tiennent. Bref, la photographie sous l’eau représente un véritable défi que j’aimerais un jour tenter de relever.

Finalement, pour ma huitième et dernière plongée (dernière pour l’instant…) j’ai décidé de descendre avec Karine. Avec quelques jours de retard, c’est avec fierté et beaucoup de bonheur que j’ai retrouvé mon binôme. À cette occasion, j’ai réalisé que le fait de partager une plongée avec une amie rend la chose encore plus agréable et précieuse. Avoir quelqu’un à qui pointer cette pieuvre endormie, avoir quelqu’un avec qui s’étonner de ce requin léopard, avoir quelqu’un avec qui se méfier de ce serpent de mer ou de cette murène, avoir quelqu’un avec qui s’émerveiller de ces centaines de poissons, voilà l’essence même de la plongée. C’est avant tout une activité que l’on partage, je tâcherai de m’en rappeler à l’avenir. Je pourrais être tenté de terminer ce récit sur un ton moralisateur. Je pourrais vanter les mérites de l’effort et louanger l’importance de surmonter ses peurs. Je dirai simplement que Gilles a de quoi être fier de sa fille !

mardi 1 janvier 2008

Thailande - Sawadi bi bam bidi boom !

Koh Lanta

Après trois mois en Inde, six jours à Londres et six jours à Montréal, de petites vacances arrivent à point. Je survole le golfe de la Thaïlande, ses eaux turquoise et ses plages de sable blanc. Je vais rejoindre les trois filles, elles s’y reposent depuis presque une semaine déjà. Nous devions passer Noël ensemble sous les palmiers mais comme vous le savez déjà, mes plans ont changé, j'ai juste un peu de retard, j’arrive pour le nouvel an. L’endroit où nous logeons est superbe, une plage privée, un bungalow très confortable, des hamacs, le soleil, la bouffe thaï, l’hospitalité thaï, on prend rapidement le rythme des vacances. Les premières journées ont été peu productives. Je n’ai pas fait grand-chose, à part me laisser pousser la barbe…



Enfin, ce n’est pas totalement vrai, nous avons loué un tuk-tuk. Devinez qui a été désigné comme chauffeur... Au début, l’idée parait sympathique mais c’est loin d’être évident à conduire. L’engin se compose d’un scooter auquel on a attaché sur le côté une carriole à deux roues. C’est comme si on conduisait un véhicule dont la propulsion se limite à la roue arrière droite. Si seulement toutes les routes étaient asphaltées. Après plusieurs dérapages non contrôlés, nous sommes arrivés à destination; Tham Khao Mai Kaew. Il s’agit d’une immense grotte que nous avons pris plaisir à visiter. Après s’être bien sali et avoir observé la faune « grotesque » (grillons surdimensionnés, chauve-souris et araignées géantes), nous sommes repartis sur les routes. Revenus sains et saufs au bungalow, il ne restait plus qu’à nous préparer pour le party du jour de l’an.



La première partie de la soirée a été plutôt décevante. On nous avait promis toute une fête en échange de nos 2000 baths (66 $). Le buffet tant convoité n’a pas été à la hauteur de nos attentes (j’attends toujours ma mousse au chocolat…). En ce qui concerne l’ambiance, il n’avait rien promis. Heureusement, car il en avait moins que chez Alfred Dallaire. Seul point positif, nous avons tous envoyé une lanterne volante vers le ciel étoilé. Il suffit de faire un vœu avant de la faire décoller. Je ne vous dit pas quel était mon souhait, ça pourrait porter malchance. En voyant ma lanterne s’élever, j’ai vraiment cru que tout était possible en cette année 2008. Cet instant béni a rapidement été anéanti lorsque j’ai vu ma lanterne entrer en collision avec une autre, s’enflammer et s’écraser dans la mer… Bref, je n’y ai jamais vraiment cru. Ma lanterne est détruite mais mon rêve lui est toujours bien vivant.



Immédiatement après le discret décompte du nouvel an, nous avons quitté le resort pour trouver le party, le vrai ! C’est à l’Ozone que ça se passait. Le comité de censure nommé Chantal, Karine et Annick m’oblige de taire certains détails de cette soirée. Ce que je peux dire c’est que nous y avons fait la rencontre de Colin, un français vivant en Thaïlande depuis deux ans de demi. Ce soir-là, il parcourait les bars pour faire des shows de feux. Comment vous expliquer… Il s’agit d’un bâton long comme un balai que l’on fait tourner telle une majorette sur les speeds. La particularité vient du fait que les deux extrémités sont enflammées ce qui donne un superbe effet. Le résultat est vraiment impressionnant. Bref, on a discuté un peu avec lui et il s’est avéré qu’il était également instructeur de plongée. Y’a des rencontres comme ça qui sont parfois déterminantes. Je crois que celle de Colin en était une. Deux jours plus tard, Karine et moi débutions nos cours de plongée…