dimanche 20 janvier 2008

Thailande - Ces lieux qui font rêver

Bangkok

Delhi, Jaisalmer, Varanasi, Londres, avant de visiter ces villes, je les ai imaginé. Ces lieux fascinants évoquaient en moi des images, des couleurs, des impressions diverses. La beauté du voyage réside justement dans la confirmation de ces représentations imaginaires. Florence est-elle à ce point splendide ? Le Machu Pichu autant mystérieux ? Tokyo autant lumineux ? Quant est-il de la réalité ? Avons-nous le droit d’être déçu ? Après tout, la déception provient de nos attentes, jamais de la réalité. Le voyageur peut avoir été mal informé, il peut avoir imaginé le lieu autrement, il est le seul responsable de cette désillusion.



Puis-je blâmer Bangkok pour ce qu’elle est ? Je l’avais certes imaginée différemment. Elle est beaucoup plus riche et moderne que je le croyais (cette observation s’applique également à tout le reste du pays. Je vous en reparlerai plus tard). La cité des anges est immense, ordonnée, relativement propre, si on exclut le Chao Phraya, le fleuve qui traverse la ville et qui transporte quotidiennement des dizaines de milliers de citadins sur des bateaux aux normes environnementales parfois douteuses. Dans les rues, une armée de taxis multicolores défile sans relâche à la recherche d’une prochaine course. Les véhicules sont étincelants, ils paraissent sortir tout droit du concessionnaire automobile. Certains sont même montés de façon à faire l’envie de tout bon adolescent du 450.



Le jour, Bangkok semble avoir bien peu à offrir. Au delà des incontournables temples et palais royaux que les touristes prennent d’assaut sous une humidité accablante, il y a le musée national véritable porte d’entrée à l’histoire thaï. Malheureusement méconnu, ce passé riche et intéressant interpelle l’historien curieux (ou le curieux historien) que je suis. Car pour moi voyager, c’est aussi observer, apprendre et parfois comprendre. Le voyage est la nourriture du curieux, ça devient vite une drogue pour l’assoiffé de connaissance.




La nuit, les anges vont se coucher, Bangkok est fidèle à sa réputation. Certains quartiers sont torrides, les jupes y sont courtes, les mœurs y sont légères et brefs sont les préliminaires… Sans entrer dans les détails, y’en a pour tous les goûts dans le quartier de Patpong. En échange de quelques centaines de bath et d’un seul et très grand malaise, on peut assister à une partie de ping-pong sans raquette. L’historien est curieux mais quand même !



Voyager ne signifie pas nécessairement la destruction du rêve au profit de la réalité. En parcourant notre monde, le voyageur apprend l’existence d’une multitude de nouvelles destinations. Donc contrairement à ce que la logique laisse entendre, plus tu voyages, plus il te reste de lieux à explorer. Ainsi, il existera toujours d’énigmatiques contrées et de fabuleuses cités pour alimenter l’imaginaire du globe-trotter. Pour ma part, Ventiane, Phnom Penh, Hanoi, Katmandou, Beijing et Oulan-Bator sont autant d’endroits qui me font encore rêver.

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