mercredi 11 juin 2008

Chine - Lanternes rouges et chapeaux pointus

Guiyang

Ça fait bientôt deux heures que je suis dans la salle d’attente. Autour de moi, deux cents Chinois qui observent mes moindres faits et gestes. Le train devrait partir dans moins d’une heure. Le trajet risque d’être long. Ce qui m’inquiète, ce n’est pas tant les vingt-six heures prévues comme le siège dans lequel je serai assis. Il ne restait ni couchette, ni soft seat. À défaut d’avoir le choix, je me préparais à faire le trajet sur du hard seat. Je sens que mes fesses sauront bien assez tôt ce qu’ils entendent par siège dur. Je me dirige vers Xi’an, je laisse derrière mes nouveaux copains Monti et Emmanuel (Australien et Suédois respectivement). Les dix jours passés avec eux se sont déroulés à merveille. Il faut dire que Monti étudie le mandarin depuis un an à Taiwan. Comme la grande majorité des Chinois ne parlent pas l’anglais (et encore moins le français!), ce n’est vraiment pas un luxe de connaître quelques rudiments de la langue locale. Ça fait donc un peu plus d’une semaine que je suis en Chine et j’arrive tout juste à dire bonjour, merci, Canada, combien, trop cher, je ne comprends pas… Ma paresse linguistique des derniers jours risque de me coûter cher. Merci Monti !

Comment vous résumer mon parcours jusqu’à maintenant ? La première vraie ville chinoise visitée se nomme Guilin. Ce petit point sur la carte contient tout de même 670 000 habitants. C’est ici, dès mon arrivée à la Guest House, que j’ai fait la rencontre de Monti et Emmanuel. Guilin a été mon premier contact avec la Chine, j’ai rapidement constaté qu’il y a définitivement une partie du pays qui avance à grands pas vers la « modernité ». Les gens y vivent comme vous et moi, les rues sont d’une propreté irréprochable, les familles vont dans les parcs le dimanche et les jeunes adultes vont prendre un verre avec leurs amis dans les clubs branchés de la ville. Je pourrais vous en parler longtemps de la « night life » chinoise. Dans le cadre d’études ethnologiques, on a fait la tournée des bars.

Tout ce que je me permets de vous dire, c’est qu’ils devraient sérieusement songer à laisser leur jeu de dés de côté et penser à s’éclater un peu plus nos amis Chinois. Nous trois avons quand même réussi à mettre de l’ambiance partout où nous allions. Il faut dire que notre présence était tout aussi remarquée que celle de trois afro-américains dans un club de curling à Régina. Mettons que ça se remarque ! Je crois que j’ai dansé avec plus de filles en une seule soirée que lors des vingt-neuf dernières années réunies.



Malheureusement, on ne peut pas vraiment communiquer avec nos nouveaux copains, rares sont ceux qui parlent l’anglais. C’est d’ailleurs partout comme ça. Ça engendre parfois des petits problèmes de communication. On comprends assez vite que ce n’est pas parce qu’un Chinois te réponds « Yes » qu’il a automatiquement compris ta question. Conversation chez le barbier :

Question: « Please, can you cut my hair with the number 1 ? »

Réponse: “Yes”

Résultat:




Après toutes ces émotions, Mr. Net avait faim. On voulait un premier repas en Chine mémorable. Devinez ce qu’on a commandé au resto du coin ? Les végétariens ou les personnes atteintes du syndrome de Walt Disney sont invités à sauter au prochain paragraphe. Pour débuter le repas, nous avons partagé une entrée de viande de cheval. Le « Nous » est en fait Emmanuel et moi car Monti est végétarien !!! Nous avons poursuivi notre exploration avec la mythique assiette de chien. Si vous voulez mon avis, Rantanplan a bien meilleur goût que Jolly Jumper !





Ville de Guilin





Grottes de la région




On y vient principalement à Guilin pour faire la magnifique ballade sur la rivière Li qui nous amène jusqu’à la charmante ville de Yangshuo. Nous n’avons pas fait exception à cette règle. Voici quelques photos afin de combler le besoin de mes lecteurs visuels et afin de m’éviter d’avoir à chercher les synonymes des mots superbes, splendides et magnifiques.





À Yangshuo

Au menu : ballade à vélo dans un décor de film chinois… C’est simple, on pédale, on pédale, on s’arrête, on contemple, on prend une photo, on contemple à nouveau pour ne jamais oublier.





Ping’an

Joli petit hameau au milieu de rizières sculptées à flanc de collines. La Chine rurale est demeurée celle des dragons, des lanternes rouges et des chapeaux pointus.





Sur la route de Zhaoxing

Petite note à mes parents : les routes chinoises ne sont pas toutes asphaltées et bordées d’arbres. Les chemins ici sont dans un état plus lamentable que tout ceux précédemment empruntés (Laos, Inde et Népal confondus).





Zhaoxing






Souvenirs d’enfance


23 enfants. 23 portraits. À tout ceux qui ont cru au projet Souvenirs d’enfance, 23 000 fois, ils vous disent : « Xiéxié ! ».




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