mardi 2 octobre 2007

Inde - SE2 - Do you want to play ricket ?

Rishikesh

Aujourd’hui, je me lève de bonne heure car je poursuis le projet Souvenirs d’enfance. D’abord, je veux vérifier s’il ne serait pas possible de trouver des films polaroid ici à Rishikesh. Après plusieurs magasins, je me rends à l’évidence, ça ne sera pas si facile d’en trouver. Et puis, tout à coup, la chance me sourit, un marchand en possède deux. Il me les offre pour 600 roupies (15$) ce qui équivaut au prix que j’ai payé à la maison. Prudent, j’en achète un pour le tester car la boîte est un peu différente. C’est donc avec beaucoup d’espoir que je pars à la recherche d’enfants. Si seulement je pouvais m’approvisionner directement ici. Malheureusement, je déchante assez rapidement, le film n’est pas compatible avec mon appareil. Je ne baisse pas les bras, j’ai encore plusieurs films et donc, beaucoup de photos à donner.




Je retourne d’abord sur un petit chemin où, il y a quelques jours, j’avais croisé des petites filles habitant une très modeste demeure. Elles y sont toujours, j'offre à chacune d’elles une photo. Toute la famille est ravie, moi aussi ! J’adore ce contact avec la population locale. Plus tard, je donne une photo à un petit garçon, fils de marchand. Son père m’invite à m’asseoir dans sa boutique, il me montre le fruit de son travail, des minuscules éléphants finement taillés dans la pierre. Il me désigne fièrement l’endroit bien précis dans le magasin où la photo de son fils va être délicatement placée.



En poursuivant mon chemin, je tombe sur un groupe de jeunes garçons jouant au cricket dans un petit terrain vague, un lieu qui ne ressemble en rien à un terrain de cricket. Je leur explique mes intentions photographiques. Aussitôt compris, c’est le bordel ! Ça crie, ça se bouscule, ça se frappe… « No pushing ! » que je leur lance sévèrement. Ils comprennent et s’assagissent pour un moment. Un à un, je leur donne une photo, ils sont environ une quinzaine. Une fois l’exercice terminé, une fois le merveilleux contact établi, c’est l’apothéose : « Do you want to play ricket ? » (les Indiens ne semblent jamais prononcer le « C » dans « Cricket »). Ceux d’entre vous qui me connaissent bien, savent avec quel plaisir j’ai accepté l’invitation. Ils me font même l’insigne honneur d’être capitaine et de choisir mes coéquipiers.




La partie débute, ils veulent que je lance, ils veulent que je frappe, nous avons tous beaucoup de plaisir. Quand nous faisons un bon coup, les jeunes viennent à moi en sautant, en riant, en me prenant les mains, c’est tout simplement génial ! Le jeu est un élément qui nous unit tous sur cette planète. J’espère pouvoir répéter l’expérience à d’autres occasions car c’est véritablement une façon de tisser des liens avec les gens du pays. Une manière de partager un moment d’humanité. Pour l’espace d’un instant, je ne suis plus qu’un simple touriste. À leurs yeux, je demeure un étranger, toutefois, je deviens un momentanément un ami. Je me souviendrai longtemps de ces jeunes Indiens rieurs et de leur sourire.







1 commentaire:

Anonyme a dit...

Le sport est un langage universel, comme la musique. J'en ai toujours été pronfondément convaincue et ton expérience le démontre bien.

Heureusement, tu n'as pas eu droit à un de ces matchs de cricket qui durent... cinq jours! :o)